- YDG a écrit:
- Lors d'un essais de montage sur un allumage électronique BOSCH de V6 PRV de 604 j'avais le doigt d'allumeur qui cramait.
Ce n'est pas normal.
Il est difficile de te répondre : tous les allumages électroniques ne se ressemblent pas, et tous les connaitre ....
Si je liste les grandes étapes de l'allumage :
- Tu as l'allumage classique : rupteur / bobine / distributeur / faisceau d'allumage / bougies.
Puis sont apparus les premiers dispositifs "électroniques"
- On a commencé par remplacer le rupteur par un transistor (ou similaire).
L'intensité est alors passée de 4 - 5 ampères à 10 ampères.
Le temps de conduction étant très court et l'étincelle disruptive disparue, le rendement a été très considérablement amélioré. La tension au primaire est passé de 12 volts à quelques centaines de volts crête. (Cette tension est fonction de la rapidité de coupure/commutation)
Le "TOP" allumage étant donné par le rupteur : soit 100 mA (pour "nettoyer" les contacts), c'est la commande du transistor (avec une mise en forme => circuit anti rebond).
En gros, une sorte de relais ultrarapide.
Quasi indéréglable.
- Puis sont apparus les capteurs, visant à supprimer le rupteur (plus précis, inusable, ..), auxquels on a adjoint des avances variables selon un panel de variables (températures, accélérations, régime moteur(=> donné par le TOP), cliquetis, ...
C'est devenu de plus en plus complexe, sur ce plan.
A cela est arrivé très rapidement, une gestion de l'énergie emmagasiné par la bobine.
(10 ampères, en continu, cela chauffe !), alors pour le régime de ralenti, par exemple, on a diminuer le temps de "charge" de la bobine de sorte d'avoir que quelques ampères MOYEN, mais toujours les 10 ampères quelques milliseconde avant coupure.)
- Puis comme les pertes via le faisceau HT étaient importantes, on a rapproché la bobine de la bougie.
- La bobine a été changée : D'un circuit magnétique en fer doux, ayant un bon rendement vers les 100 - 400 Hz, on a utilisé des circuits magnétiques en ferrite : la fréquence admissible s'en est trouvé bien améliorée et les pertes diminuées (question d’impédance).
La montée en tension a été encore plus rapide (C'est lié à la fréquence).
Globalement, d'un simple transistor (un 2N3055 traditionnellement pour les simplistes, ou a des transistors détournés (orienté ancienne télévision à tubes) pour les meilleurs, nous sommes passé à une sorte de petit ordinateur comportant des circuits de puissance (IGBT and Co), en sortie.
Une (ou plusieurs) mémoire renfermant les paramètres de correction lié aux informations venant des capteurs.
En gros, dans les premiers temps, on avait un tableau style ".xls" (à 2 ou 3 entrées), maintenant, on a quelque chose comme 10 - 15 - 50 entrées....
Et derrière, on a un calculateur qui calcule le moment opportun de l'allumage en fonction de toutes ces entrées.
On peut avoir, dissocié, des groupes d'entrées, certaines étant pris en compte immédiatement, par le calculateur, d'autres étant revues toutes les x T (exemples : température catalyseur, humidité, ...), cela sous forme de pondération des données constamment prises en comptes.
Bref, c'est devenu complexe, d’autant plus que l’on a pu incorporer au petit ordinateur, d’autres fonctions : calculateur d’injection, alarme antivol, transpondeur, mémoire entretien, ou, plus rarement, ABS and Co, …)
Ces circuits sont super protégés : ils répondent à un mode dit de « Sécurité », très complexe.
Il faut être un initié pour mettre son nez dedans.
En gros, on ne dit pas « 2 x 2 = 4 », mais 2 x 2 n’égal pas 1, ni = 2, ni = 5 …, mais ne peut faire que 4.
(Raisonnement mathématique par l’absurde)
C’est un type de circuits que l’on rencontre (historiquement) dans les ascenseurs, l’industrie atomique, le spatial, l’aviation, le pétrolier, le médical …., et dans certains circuits industriels (couleur rouge).
Les paramètres, eux, étant relativement accessibles.
Comme tout ordinateur, il y a une alimentation à découpage.
Bien que le calculateur soit particulièrement solide et fiable, il est ultra-sensible aux erreurs de branchement et autres erreurs de manipulations (électricité statique, inversion de polarité, injection de 12 volts sur un capteur (prévu pour délivrer 0, 00x volts ou 0,00x Ampères).
Donc attention à ces points : il faut être sûr de soi !
Te concernant et concernant ton problème :
« j'avais le doigt d'allumeur qui cramait »
Comme dit, ce n’est pas normal.
Erreur de branchement ?
Tu aurais fait passer l’alimentation globale de ton allumage par lui, que je n’en serais pas surpris.
Normalement, tu as une résistance qui limite le courant (intensité) dans ton « doigt d’allumeur ».
Celui-ci ne devant que commuté un léger courant afin de maintenir un contact électrique propre.
Celui-ci étant, en général, voisin des 100 milliampères.
Je doute que la résistance soit en court-circuit, elle crame et interrompt celui-ci.
Peut-être n’est-elle pas incorporée à l’allumage et est-elle en série, sur l’alimentation de ton doigt ?
Ce n’est pas impossible.
Peut-être, également, la capacité (condensateur) est-il a supprimé ?
(Normalement, les allumages électroniques se passent de cet accessoire : le signal étant mis en forme par le calculateur.
Nota : Il y a de multiples appellations aux calculateurs (ou a l’allumage électronique) et sans parles des appellations commerciales, vous aurez compris, je pense que j’utilise le nom générique de « calculateur » (car c’est bien ce qu’il fait, il calcule).